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Auteur: Serge Boisse
Date: Le 22/03/2023 à 16:03
Type: web/MOC
Tags:
pub: oui
commentaires: oui
On est en droit de se poser honnêtement la question : avec tous les produits chimiques que l'on nous fait bouffer et respirer, sommes-nous (déjà) devenu plus con ?
En clair, la question est : peut-on savoir si les êtres humains d'aujourd'hui sont plus ou moins intelligents que ceux d'il y a un siècle ou un millénaire ?
Comme nous ne pouvons pas interroger les gens du passé, on peut regarder ce qu'ils ont écrit... Et c'est certainement mieux que ce que nous pouvons faire à l'heure actuelle : Homère, César, Virgile, Dante, Rabelais, Quel style, quel profondeur de pensées !
Oui, mais en fait les choses ne sont pas comparables : autrefois, le livre était un produit de luxe et l'on n'écrivait que si l'on avait quelque chose à dire. Donc ce que nous avons conservé de nos jours, c'est la crème de la crème.
Cette crème de la crème d'autrefois veut-elle la crème de la crème d'aujourd'hui ? En fait, peut être bien que oui et c'est rassurant..
Notre intelligence serait en déclin. C'est le résultat d'une étude publiée en juin 2018 par deux économistes norvégiens. Selon cette étude, nous perdrions jusqu'à 0,33 point de quotient intellectuel chaque année. Rappelons qu'un Q.I dans la moyenne se situe entre 90 et 110.
Cette étude avait fait grand bruit à sa publication et a été reprise dans de nombreux médias sur un ton alarmiste. L'étude se base sur l'analyse de 730 000 tests de Q.I. réalisés en Norvège. Elle conclut que le quotient intellectuel, après avoir progressé en continu, aurait commencé à décliner dans les 30 dernières années.
Les deux économistes évoquent plusieurs hypothèses, comme la dégradation du système éducatif, une alimentation de moins bonne qualité ou encore l'omniprésence des écrans.
Pourtant, les conclusions de cette étude ne font pas l'unanimité pour de nombreux chercheurs. Ils affirment notamment que ces résultats obtenus dans un pays de faible densité comme la Norvège ne sont pas transposables dans d'autres pays occidentaux.
Non, il n’y a pas de raison de croire que nous serions fondamentalement plus bêtes qu’avant. En fait nous sommes probablement plus intelligents qu’avant.
Il y a un concept scientifique qui s’appelle l’intelligence générale, qui se mesure en donnant une batterie de tests très variés de toutes les capacités intellectuelles que nous avons, en faisant une moyenne des scores obtenus à tous ces tests. Une fois qu’on a fait cette moyenne de scores qui représentent l’intelligence générale, on va essayer de la rapporter à la population d’un pays, donc on crée ce qu’on appelle le quotient intellectuel. On peut comparer ces scores de Q.I. de génération en génération et aujourd’hui on arrive à le faire sur une période de plus d’un siècle. On a constaté que ces scores de Q.I. ont augmenté de manière considérable du début du XXe siècle jusqu’à aujourd’hui. Si on prend aujourd’hui le Q.I. d’une personne qui est dans la moyenne de la population, elle serait l’équivalent d’une personne surdouée il y a un siècle.
Il y a plusieurs explications à cela, l’amélioration de la nutrition, l’amélioration de la santé. Ces deux facteurs ont un impact sur le développement du cerveau de l’enfant. Et puis aussi l’amélioration de l’éducation, le fait que tous les enfants vont à l’école et ils y vont très tôt et le fait que l’environnement familial et social devient de plus en plus riche et complexe.
C’est certainement dû à un biais de perception. Dans le passé, on valorisait beaucoup le fait d’avoir beaucoup de connaissances factuelles, de connaître tous les noms de départements et de leurs chefs-lieux, de connaître toutes les dates de l’histoire, etc. Ce type de connaissances est beaucoup moins valorisé aujourd’hui, en revanche, les jeunes d’aujourd’hui maîtrisent beaucoup de compétences que ne maîtrisait pas la génération précédente. Le fait d’être très familier avec des outils technologiques compliqués, de naviguer sur internet, etc. Tout ça, ce sont des compétences qui paraissent évidentes aujourd’hui mais qui ne sont pas évidentes et qui sont dues au fait que ces enfants ont grandi dans un environnement qui favorise cela.
Il est vrai que si on regarde le niveau de certains examens comme le baccalauréat, oui le niveau du bac a baissé sur les 30 dernières années, il suffit de regarder les programmes pour le constater mais ce qu’il faut prendre en compte, c’est que ça ne reflète pas une baisse générale de toute la population. Aujourd’hui, 80% d’une génération obtient le bac, en 1970, seulement 20% d’une génération avait le bac. Le niveau du bac a baissé mais le niveau général de la population, lui, a quand même augmenté.
En fait nous sommes probablement plus intelligents qu’avant !
Commentaires (30) :
Page : 1 [2]Le 27/06/2013 à 08h44
En tout cas, il y a deux choses sans limites : la connerie et l'univers. Quoique pour l'univers, ch'ui pas sûr (sentence péremptoire, dite doctement, le doigt levé).
Le 30/04/2013 à 13h11
Je pense que la réponse c que nos ancêtre travaillait bien plus que nous; il n'avait pas les portables, tablettes,ordis,faceook et tous ce qui est multimédias que nous avons.
Par la ils travaillaient plus,prenaient plus de gout au travail: ils étaient manuels,et cela entraiait bcp de choses( par exemple: leur espérance de vie était plus grande...)
Alors nous sommes bcp moins travailleur, et à force de ne "rien faire" nous perdons cette habitude du travail qui développe l'intelligence et en quelque sorte, oui nous devenons des cons!!!
Le 19/04/2013 à 15h35
Le 08/04/2013 à 16h52
A partir de là on pourra faire le choix d'évoluer ou de régresser dans la connerie. Ceci étant et abstraction faite d'un choix de définition du "CON", force est de constater que le langage commun révèle au grand jour une hiérarchie dans la connerie,allant du "petit con" au "grand con", le sommet de la hiérarchie se parant de la couronne du "Roi des cons", titre honorifique s'il en est, engageant ribambelle de cons à la course au trône, ourdissant, tramant, fomentant, intriguant, conspirant avec intelligence pour se parer du sacre.
Comme quoi l'intelligence peut être au service de la connerie et inversement.
Le 25/10/2012 à 11h43
Le 20/08/2012 à 19h47
Le 02/11/2011 à 17h38
Le 01/09/2011 à 10h14
Le 21/02/2011 à 17h04
Le 13/04/2010 à 18h03
Le 14/01/2010 à 22h50
Si il y a bien quelque chose que l'on peut mesurer, c'est l'étendue de notre intelligence (mesurable grâce à elle-même!) et notre capacité d'adaptation et d'évolution.
Toutefois, nous avons fais de bien mauvais choix, nous nous sommes quelque peu égarés et avons rompus notre lien avec le monde vivant non-humain.
C'est en se croyant d'une plus grande valeur que nous avons mis au rang de ressources naturelles consommables (!) notre Terre (mère!).
D'une manière générale : "Aucune espèce vivante n'a plus de ce droit particulier de vivre et de s'étendre qu'une autre espèce"
Arne NAESS
Le simple fait d'être conscient de cela peut nous amener à une réflexion plus profonde sur nos agissements. Surtout en termes d'écologie !
On est en train de transformer un mouvement en faveur de la planète en écologie superficielle tendant à préserver les ressources dans le but de favoriser le développement des pays occidentaux et émergents ! Stop au développement ! Nous sommes beaucoup trop.
L'écologie profonde d'Arne NAESS, comme son nom l'indique, est la recherche profonde du lien que nous devrions entretenir avec le reste du monde vivant, replacer la nature au centre de nos valeurs. Ayons un peu plus d'empathie.
Tout n'est pas perdu mais tout reste à faire, nos enfants, petits enfants et arrières, arrières, arrières......... petits enfants (si ont décide d'en faire!) en subiront les conséquences mais quoi qu'il arrive, la Terre reprendra ses droits, avec ou sans biodiversité.
"L'écosophie (philosophie de l'écologie) nous invite à vivre une liberté qui ne se gagne pas dans l'indépendance et dans la maitrise, mais dans un amour, sauvage et abandonné..."
David ROTHENGERG
Le 06/12/2009 à 21h40
Le 25/10/2009 à 09h20
Nous serions "cons" si nous n'étions pas con-scients. Le fait de réfléchir à notre condition montre que ceux qui le font ne pas des "cons". Nous devrions donc encourager la réflexion afin que la conscience soit une composante quotidienne de la réflexion humaine.
Vous avez ma sympathie.
Bill
Le 31/03/2009 à 09h37
Le 04/11/2008 à 16h04
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