Biomimétisme : la nature est l'ultime réservoir de la connaissance
Einstein avait coutume de dire : "Il
y a deux choses qui sont absolument sans limites : l'Univers, et la
connerie humaine. Et encore, pour l'Univers, je ne suis pas sûr !
". Mais il se trompait : il existe une autre chose qui est sans
limites : le savoir, c'est à dire la connaissance. Et la source
ultime de ce savoir, c'est la nature.
Comme la connerie, la connaissance est infinie. Et ça,
ça change tout,parce que les matières premières ne
sont pas infinies. Une croissance basée sur les matières
premières ne peut donc pas être inifinie, alors qu'une
croissance basée sur la connaissance peut être infinie !
C'est là le gisement -infini- dans lequel l'économie du
XXIe siècle devrait puiser, au lieu de gaspiller du
pétrole, du gravier (qui devient de plus en plus rare), du cuivre, et du
platine.
Or, il se trouve que la connaissance obéit à quatre lois : trois bonnes nouvelles, et une mauvaise.
- La première loi est une bonne nouvelle : Comme je l'ai déjà dit, la connaissance est infinie.
- La seconde est aussi une bonne nouvelle : la connaissance est non additive. C'est à dire que si je vous donne de la connaissance, je ne perds pas la mienne. Alors que si je vous donne dix euros, ou un baril de pétrole, je ne les ai plus après l'échange.
- La troisième est encore plus sympa : la connaissance est
un Gestalt : si vous avez une connaissance A, et que j'ai une
connaissance B, à nous deux nous pouvons créer une
connaissance nouvelle qui est plus que la somme de A et de B. Si je
sais faire fonctionner une machine à vapeur, et si vous savez
contruire des wagons de chemin de fer, nous savons comment fabriquer
une locomotive.Si je sais comment fonctionne un laser, et que vous
êtres un astronome, nous savons comment fabriquer un
téléscope qui s'affranchira de la turbulence de l'air. Si
je sais souder, et que vous êtes sculpteur, nous pouvons
créer une nouvelle forme d'art.
- La dernière loi, hélas, est une mauvaise nouvelle :
la connaissance n'est pas instantanée. Pour comprendre la
théorie des nombres, ou le fonctionnement d'un moteur, ou savoir
comment construire une maison en bois, il faut apprendre, et cela
prends du temps. Encore que, nos méthodes d'enseignements (cours
magistraux, etc.) sont totalement obsolètes et que nous savons
maintenant que la meilleure méthode d'enseignement, c'est
l'essai et l'erreur, c'est à dire le jeu. Mais bon,
Les nouvelles connaissances, à part en mathématiques pures, (et encore), ne proviennent pas directement de notre cerveau, de nos cogitations intellectuelles. Non, bien au contraire, Nos nouvelles idées nous viennent lorsque nous observons quelque chose de surprenant, de bizarre, ou de magnifique, qui nous interroge. Et il se trouve que le principal réservoir de choses surprenantes, bizarres, ou magnifiques, c'est la nature.
Et là, faut que je laisse la parole à un mec qui a compris tout ça et qui sait fabuleusement bien l'expliquer : Idriss Aberkane. Il faut absolument regarder cette vidéo ! :
La nature est une bibliothèque. Les exemples cités dans la vidéo, la diatomée, la peau de requin, l'ormeau, le cône du pacifique, la moule, et la crevette mante religieuse (une mine sidérante de haute technologie!), ne sont qu'un petit nombre d'exemples de ce que la nature peut nous apporter.
Le biomimétisme, c'est la manière de créer des choses formidables en s'inspirant de ce que fait la nature, sans pollution, de manière renouvelable. C'est la technologie de l'avenir. La nature est une bibliothèque. Lisons-là, au lieu de la détruire !
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